Rencontres avec le Périgord

La Pierre Angulaire et notre ami Guy Boyer vous proposent une soirée conférence autour du petit patrimoine le

VENDREDI 25 MARS à  20:30  La salle des fêtes de CARSAC-AILLAC

Ils vous proposeront 3 thèmes :

Les cabanes de pierres sèches

Les pigeonniers du Périgord

Le petit patrimoine insolite

Au hasard d'une brocante, j'ai trouvé une vingtaine de revues de l'AUTOMOBILE CLUB de DORDOGNE depuis 1904...

 Avec l'essor de l'automobile, les clubs automobiles régionaux ont petit à petit succédé aux clubs cyclistes .

 Celui du Périgord s'est d'abord nommé Automobile Club de Dordogne. Monsieur le Comte de Fayolle en a été longtemps le président.

La noblesse locale est en bonne place dans la liste des membres : Messieurs le Comte d'Argis, le Comte de Boysseulh,, le Baron de Nervaux...

Les revues trimestrielles relatent les sorties touristiques des membres du club ; voyages en Italie, en Suisse, dans les pyrennées.... avec de nombreuses photos et anecdotes !

Cette photo a été prise lors du voyage ebn Haute Savoie ; difficile croisée avec un autocar. Remarquez le bel autocar décapoté ....

Les comptes-rendus étaient précis et remplis d'humour " à 8h48, arriva la crise de découragement. Guy lâcha la clef anglaise et le chasse-pointe avec un grand geste de désespoir, s'arracha les cheveux, insulta les étoiles...."

 Les revues indiquaient également des itinéraires pour éviter les villes qui demandaient un péage aux automobilistes.

Tiens,tiens .... !

C'était la grande époque des concours d'élégance ! Place aux Darracq, Barré, Cottereau, De Dion, Dussaux, Serpollet, Mors...

On y notait la régularité, la consommation, le confort, l'outillage, la mise en marche et le freinage !

La publicité permettait de financer le club et sa revue ! Si on y retrouve des marques connues comme MICHELIN, et également de nombreuses marques disparues, des adresses de carrossiers périgourdins(G Dufour, Bergeon) des produits miracles voire farfelus ...

Un jour le nom du club est devenu

 l'AUTOMOBILE CLUB DU PERIGORD !

Biron, c'est un château ! un grand château. Biron, c'est une histoire compliquée, mouvementée. Biron c'est aussi une des quatre baronnies du  Périgord.... ce qui n'explique pas que ce fut un Marquis qui le possédât en dernier !

Du haut de son puy, même un mineur qui sort du sien peut voir loin à la ronde ; ce qui a probablement inspiré SIMCA de 1951 à 1963 !

Son histoire commence au Xlle siècle avec la famille Gontaut-Biron. Elle se complique rapidement puisque les Albigeois, les Anglais puis le Conseil Général se le sont approprié ! Il y a également Simon de Monfort. Non, pas celui du Château de Monfort sur les rives de la Dordogne... quoique... Simon est venu libérer le château de Monfort qui s'appelait déjà Monfort avant. Alors on se demande bien pourquoi ! l'histoire se répète puisque Giscard a racheté le château d'Estaing ... mais là je m'éloigne et c'est déjà bien embrouillé!

Chaque siècle a apporté sa pierre à l'édifice, et ça, Monsieur Hugo, ce n'est pas une légende !

D'après le permis de construire de l'époque ( toutefois resté introuvable) la construction a commencé par une forteresse médiévale au Xll e siècle.

Deux enceintes ( des murs, pas des femmes !) , des bâtiments d'habitation , la basse-cour ( les logements sociaux de l'époque) puis au XVl e siècle une immense chapelle à deux étages ( sans ascenseur, ce qui révolta ceux qui voulaient s'élever sans effort).

et toujours la famille Gontaut-Biron...

à la fin du XIX e siècle, l'ultime marquis qui était très joueur, a laissé quelques sous au casino de Deauville. La rue qui y mène, porte depuis, son nom en remerciements !

Le marquis sinstalla à Genève et délaissa Biron et ses terres ...il vendit en 1938 ....

En 1978 le conseil général l'acquit et commença sa restauration.Chaque année, il y propose une exposition d'art contemporain... l'année dernière les peintres Destarac, Hantaï et Messager, cette année le sculpteur Klinge ....

Le Marquis était un collectionneur d'art et d'antiquités.

On lui devrait la création  du célèbre marché Biron en 1925, au coeur du marché aux puces de Saint-Ouen, entre l'avenue Michelet et la rue des Rosiers.

Ceux qui me connaissent comprendront donc  le lien qui peut m'attacher à ce château ....

18/19 septembre 2010. Journées du patrimoine ! la météo s'annonce délicieuse ; nous allons nous régaler !

Par où commencer ? Passage à l'office de tourisme de Saint-Cyprien ; ils n'ont pas reçu le programme ....

Alors coup de fil au Pôle de la Préhistoire , le PIP !!! pas chaud le PIP ! les sites préhistoriques nationaux ( Grottes de Font de Gaumes, de Combarelles, l'abri du Cap Blanc) ne sont pas ouverts ce samedi...pourtant journée du patrimoine !

Heureusement qu'il y a internet ! On tape " journées du patrimoine en Périgord" et nous arrive la liste des sites touristiques à visiter. Difficile de différencier les sites habituellement ouverts au public et les sites privés ouverts exceptionnellement ( et gratuitement).

Saint-Genies

On cherche, on fouille.. et on déniche !  le château de St Genies est exceptionnellement ouvert à la viste pour les journées du patrimoine. Cette belle demeure baptisée " château" est un très bel hôtel restaurant.

Le rendez-vous est donc fixé à 15 heures pour la visite ; une fois le service terminé !

Monsieur Goujon, nous attend. Il n'est ni propriétaire ni locataire des lieux, seulement un passionné par l'histoire de son village ! Alors il nous raconte, nous explique les blasons ( les écus !) , émet quelques hypothèses sur l'architecture et  la vie de cette magnifique bâtisse ... dont nous reparlerons une autre fois !

" aimeriez-vous que je vous fasse visiter la Chapelle du Cheylard ? "

Notre petit groupe, enthousiaste, lui enchaine le pas. Nous nous écartons du château, passons devant les ruines du vrai château de St-Genies, dont il ne reste qu'un morceau de donjon..

La Chapelle gothique est un peu plus loin, dominant une butte depuis 1328...  épargnée par le temps et les hommes, elle est comme Gaubert de Chaminade l'avait construite. Nous franchissons la porte en bois cloutée ...Les mûrs sont recouverts de fresques. Exceptionnel !

Trois niveaux de fresques. Le premier a disparu ; balayé par l'humidité. le deuxième represente des scènes de Saints. Nous y reconnaissons Saint-Georges terrassant le dragon, Sainte-Catherine suppliciée, Saint-Christophe ...

 et le  troisième niveau, avec d'immenses représentations dont celle de l'annociation . Monsieur Goujon guide nos regards sur les détails, la précision. Il nous explique la différence entre une fresque peinte dans l'enduit frais et une peinture réalisée une fois l'enduit sec. Seules restent les fresques qui étaient les esquisses des tableaux. les peintures finales ont disparu.

La chapelle et les fresques sont classées " Monuments et objets historiques"

L’été est revenu en cette fin du mois d’août 2010 réchauffer les rues et ruelles de Sarlat !

Les touristes lèchent les vitrines .. .  les glaces !

Soudain, une odeur ancienne et connue réveille nos souvenirs. Une odeur d’huile. Oh non, pas celle des frites congelées servies aux terrasses, mais celle mêlée du parfum du vieux cuir que les collectionneurs d’automobiles anciennes connaissent bien …. Cette odeur qui rassemble le parfum de la passion, celui de la nostalgie, de l’huile de coude et celle de ricin ..

« REVES MECANIQUES « titre l’affiche . Une fiat coppa d’oro blanche concrétise le réveil de nos souvenirs !

Une expo de voitures anciennes en plein Sarlat, comme ça, rien que pour le plaisir ! Une splendide ALPHA Zagato, rouge est entourée d’une DELAHAYE 135 Décapotable, d’un coupé SIMCA S, d’une AMILCAR CGSS et d’autres ! Des dessins et des bronzes de François CHEVALIER, des photographies de Frédéric GOUPIL, Du Mobilier automobile de Thierry GIOVANNONI… des affiches d’époques …

 Monsieur Bernard COLOMBIE, qui a mis cette expo en place est souvent présent pour vous expliquer, vous commenter, vous raconter !! il démarre au quart de tour …..

Où ? Place de la Petite Rigaudie ( à côté de l'hôtel de la Madelaine).

Le prix ? 3 euros pour les adultes, 1 euro pour les enfants …

Le téléphone ? 06 83 83 34 53

Et jusqu’au 22 septembre 2010